Une ville, une région en France / Une ville, une région en Israël

Marseille pour Haïfa et le Nord, Nice et Netanya, Toulouse et Tel-Aviv Yaffo, Lyon avec Beer Sheva, Grenoble et Rehovot, Antony avec Sderot, Metz et Carmel, Paris et Jérusalem, Bordeaux avec Ashdod, Strasbourg et Ramat Gan.

Désormais, chaque région pourra choisir de soutenir, en fonction de ses possibilités, une ville ou une région, liée souvent par des accords de jumelage.

Informations touristiques:

http://www.tiyoul-tov.org/   

Pour voyager en bus

http://www.egged.co.il/Eng/

Votre guide privé pour visiter Israël:

www.visiterisrael.com

Shaul et Ora sofer: tel: 054-2075313

Plage de Tel Aviv

Chanson de Nino Ferrer sur youtube

Tel Aviv/Jerusalem 2 villes si proches et si différentes...

« A Jérusalem, on prie ; à Tel-Aviv, on s’amuse ! » rappelle un dicton israélien. Deux villes qui, à première vue, s’opposent. D’un côté, Jérusalem, la spirituelle et ses 800 000 habitants. L’une des plus anciennes et illustres villes du monde, cité sainte pour les juifs, chrétiens et musulmans. De l’autre, Tel-Aviv, « la ville qui ne dort jamais ». Deux villes et deux styles architecturaux bien distincts, tous deux inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. La vieille ville de Jérusalem frappe le visiteur par la beauté de ses pierres (« pierre de Jérusalem ») qui captent la lumière comme nulles autres. Ses remparts ottomans, la Citadelle et la Tour de David, le Mur Occidental, le Mont du Temple-Esplanade des Mosquées, le Saint-Sépulcre font partie du patrimoine spirituel de l’humanité. Tel-Aviv est surnommée « la Ville Blanche » grâce à son style architectural moderne : le Bauhaus. Cette ville de 400 000 habitants possède aussi un quartier historique, Jaffa, dont la beauté et le dynamisme séduisent tout visiteur. Ce dernier sera également charmé par le quartier bohème de Nevé Tsédek, où règne un esprit à la fois méditerranéen et californien offrant un contraste saisissant avec Jérusalem. Deux villes que tout oppose, mais qui, au final, se combinent idéalement le temps d’un long week-end. Distantes de seulement 62 km, aller de l’une à l’autre est on ne peut plus facile. Une ligne de train les relie (sauf samedi, jour de Shabbat). Le bus et le taxi restent le mode de transport le plus pratique. L’aéroport se situe d’ailleurs entre les 2 villes (plus proche de Tel-Aviv, à env.15 km).

Article sur Tel Aviv dans le figaro magazine

avec diaporama

http://madame.lefigaro.fr/art-de-vivre/tel-aviv-sea-style-fun-091012-183920

Jérusalem en 3D

Visite de Jérusalem en bus n°99

http://www.egged.co.il/Eng/main.asp?lngCategoryID=2773

Jérusalem vue par un drone:

http://fr.israelvideonetwork.com/jerusalem-comme-vous-ne-lavez-jamais-vue/?omhide=true

Votre programme en français pour visiter Jérusalem:

  http://jerusalem-info.com/

Netanya

A 40 km au nord de Tel-Aviv, 185.000 habitants, Netanya est une coquette station francophone jumelée avec Nice et Sarcelles.
Avec neuf mois de soleil par an, onze kilomètres de plages de sable fin et de nombreux évenements culturels et touristiques, Nétanya, est devenue une station balnéaire et de villégiature de premier plan.
Nétanya offre à ses vacanciers un programme très varié d'activités, de sports (tennis, planches à voile, parapente, équitation, balades en Jeep...) et de divertissements tout au long de l'année.

Située au Centre du pays, Netanya est un point de départ très pratique pour visiter tout le pays.

Netanya «La perle du Sharon»
Ville côtière établie sur des falaises de 20 à 40 m au-dessus du niveau de la mer, onze kilomètres de plages, et cinq kilometres de promenades, font de la ville de Netanya une vraie station balnéaire.
Netanya propose toute une gamme d'attractions, de services et de divertissements : des événements sportifs et culturels, des cafés et des restaurants de plein air, des boutiques et une vie nocturne intense.

Netanya bénéficie de brises de mer et un soleil doux pour la majeure partie de l'année. Les hivers sont tempérés et pas aussi humides que dans le nord.

Sa population, est considérablement augmentée par des vacanciers, presque tout au long de l'année.

Netanya propose également une promenade aménagée en parc le plus fleuri du pays, à partir duquel des escaliers mènent aux plages ou les digues séparent la bande de sable en brise-lames, artificiellement incurvée par la force des vagues se cassant sur la pierre.

Rehov Herzl, la rue principale, amène au bureau d'information touristiques, au Kikar Haatsmaout et a la promenade qui est le centre touristique de Netanya et ou se trouvent de nombreux restaurants varies (oriental, chinois, de mer, etc...) boutiques de vêtements, bijoux et articles de plage.

Les promenades piétonnières avec des cafés, des boutiques, une galeries de peinture, un quartier d'artistes, ajoutent encore à l'atmosphère conviviale et détendue de Netanya.

Le vendredi, le samedi soir et les jours de fete, le Kikar est littéralement envahie de Netanyanites se livrant à leur passe-temps favori : flâner dans les rues. Les visiteurs font également des balades dans des chariots barioles tires par des chevaux.
On y vit la décontraction d'une ville de plage et le dynamisme d'une ville active.
Tout au long de l'année, ses plages bien entretenues sont un centre d'animations diverses.
Le deltaplane, le volley-ball, le cyclisme et l'équitation, des excursions en jeep et d'autres activités encore.

Non loin, s'étendent des réserves naturelles, des fermes de piscicultures, des kibboutz et même une ferme d'élevage de perroquets.

Située au nord d’Israël, entre Haïfa et Tel-Aviv, Césarée est l’ancienne capitale administrative des Romains de Judée. Baptisée Caesarea par Hérode le Grand en l’honneur du fils de Jules César, la ville était un ancien port romain, qui repose aujourd’hui sous les eaux. Elle a pourtant gardé toute la splendeur de cette époque, racontée par le Parc National de Césarée. Témoignage de cette époque : l’aqueduc romain qui, sur ses 11 km, acheminait vers Césarée l’eau de source jaillissant près du Mont Carmel. Les vestiges reposent face à la mer, sur les plages de sable blanc. Non loin se trouve le théâtre, entièrement reconstitué. Il accueille des spectacles grandioses et divers concerts en été. De même, c’est à Césarée que se trouve la pierre apportant la preuve de l’existence de Ponce Pilate. Au musée, le visiteur peut choisir l’hologramme qui lui narrera la vie à Césarée, à l’époque du personnage sélectionné. Le noyau de la ville représente à lui seul le melting pot de toutes les civilisations qui se sont succédé, depuis les maisons byzantines jusqu’aux belles demeures architecturales de style moderne. Aujourd'hui, la ville nouvelle de Césarée est un quartier très riche, offrant des espaces verdoyants et le seul club de golf international du pays.

http://www.terredisrael.com/Haifa_cv.php

La Mer Morte n'est pas véritablement une mer... C'est en réalité un lac d'eau salée d'une superficie d'environ 800 mètres carré et se situant au Moyen-Orient. Elle est entouré par trois pays : Israël, la Cisjordanie et la Jordanie. L'eau de la mer morte contient plus de 20% de sel alors que la mer en contient seulement 5% ! C'est ce qui fait que les eaux de la Mer Morte n'abritent aucune vie animale et végétale. La densité de la Mer Morte est telle que tout corps est contraint à flotter à sa surface. Il est également très difficile d'y nager : la densité due à la forte teneur en sel exerce une poussée d'Archimède qui rend chaque mouvement peu aisé.

L'attraction principale de la Mer Morte est sa douce chaleur et sa teneur élevée en sel qui permet au corps de flotter sans aucun effort. Les sels minéraux qu'elle contient sont également une source extraordinaire de bienfaits pour la peau et l'organisme.

La géographie de la Mer Morte est particulière : peu profonde au Sud (partie méridionale), elle atteint à peine quatre mètres alors que sa profondeur est de 430 mètres au Nord et dans sa partie septentrionale. Elle se situe à 400 mètres au-dessous du niveau de la mer, ce qui en fait le lieu le plus bas de la terre. La Mer Morte a atteint sa plus grande taille il y a 10 000 ans. Depuis, elle recule chaque jour un peu plus. C'est grâce au Jourdain que la Mer Morte garde un certain niveau et ne s'évapore pas entièrement. En effet, son taux d'évaporation est supérieur aux apports du Jourdain et l'avenir de la Mer Morte est en péril.

Découvrir la Mer Morte, c'est indéniablement être dépaysé, voire bouleversé. Les paysages arides et la forte densité de la mer lui donnant des reflets de lac de plomb, la forte chaleur et l'odeur de souffre font de ce paysage un lieu inhospitalier, ou la vie semble avoir disparu depuis longtemps. Et pourtant, ne vous y fiez pas : les eaux de la Mer Morte et l'air ambiant sont une véritable source de bien-être et de bienfaits pour le corps.

Eilat est une station balnéaire très prisée des touristes étrangers surtout américains, français, et anglais. Depuis quelques années la ville reçoit également de très nombreux touristes en provenance de Russie et des pays Scandinaves. La ville compte une cinquantaine d'hôtels dont de nombreux sont classés cinq étoiles (King Salomon, Dan, Royal Beach, Hilton Queen of Sheba, Le Méridien, Herrods et The Princess).

Les récifs coralliens et les milliers de poissons extraordinaires de la Mer Rouge font d'Eilat un spot de plongée de renommée internationale appréciée aussi bien par les plongeurs confirmés que par les débutants qui peuvent, par exemple, plonger avec des dauphins en liberté au Dolphin Reef.

Eilat est aussi connue pour ses nombreuses attractions telles que l'observatoire sous-marin « Coral World », une salle IMAX et son ambiance festive et vacancière. En effet la ville comporte de très nombreux bars, discothèques, et restaurants. La promenade d'Eilat, située en centre ville au bord de la mer, est l'une des artères les plus fréquentées de jour comme de nuit. Les magasins y sont ouverts jusqu'à minuit.

La population d'Eilat comprend un grand nombre de travailleurs étrangers, estimé à plus de 10 000, dont beaucoup travaillent dans les métiers de la construction.

Israël

Avec plus de 2,7 millions d'arrivées de touristes étrangers en 2009 , le tourisme en Israël comprend une grande variété de sites historiques et religieux de Terre Sainte , ainsi que des stations balnéaires modernes , le tourisme archéologique , le tourisme patrimonial et de l'écotourisme . Israël a le plus grand nombre de musées par habitant dans le monde , avec le site le plus populaire étant payé Masada . Les plus grands groupes de touristes visitent des États- Unis, la Russie , la France, le Royaume-Uni et en Allemagne.

 Jérusalem

 La capitale et la plus grande d'Israël, il attire aussi les touristes les plus étrangers. La ville la plus sainte du judaïsme , l'ancienne capitale du Royaume monarchie puis du royaume de Juda. Le site des temples à Jérusalem. Voir Mur des Lamentations
 Les quatre quartiers de la Vieille Ville
 Le site d' une partie de l' enseignement et de la mise au tombeau de Jésus , les chrétiens croient qu'il a été crucifié sur une colline voisine , Golgotha.
 (L'islam) . Dôme du Rocher , la mosquée Al -Aqsa
 Cité de David , y compris le Tunnel d'Ezéchias
 Yad Vashem Holocaust Memorial Museum
 Le mont des Oliviers , qui comprend Gethsémani , église de toutes les nations , l'église orthodoxe russe , le mont. des Oliviers belvédère , Dominus Flevit , le pilier d'Absalom et un an plus vieux cimetière juif 2000.
 

Liste des lieux à Jérusalem

 Église orthodoxe russe , à Jérusalem
 Porte de Jaffa
 Le marché arabe de la Vieille Ville de JerusalemTel Aviv
 Deuxième plus grande ville d'Israël , et une ville cosmopolite mondial , culturel et financier . Grande région de la ville est la plus grande avec 3 millions d'habitants. Tel Aviv présente une zone Unesco au patrimoine mondial de l'architecture Bauhaus. Proximité ville historique de Jaffa connaît un boom touristique.
 plateau de Golan
 Montagne Hermon . Ski et snowboard en hiver (voir : station de ski du Mont Hermon ) .
 Archéologie à Katzrin , Gamla , Forteresse de Nimrod , Gilgal Refaïm
 Safed
 Une ville sainte du judaïsme , où une grande partie du Talmud de Jérusalem a été rédigé et la Kabbale ( mystique juive ) a été développé. Célèbre pour ses artisans . La tombe de Rabbi Shimon Bar Yochai à proximité Meron .
 acre
   Sanctuaire de Baha  , lieu de repos de Baha ainsi qu'un patrimoine ville historique mondial de l'Unesco .
 Haifa
 Carmel
 Sanctuaire  , ses terrasses associés,  Centre mondial et les bâtiments ( un patrimoine mondial de l'Unesco ) .

Tibériade

 Une ville sainte du judaïsme , sur la rive ouest de la mer d'eau douce de Galilée .
 La maison de Saint-Pierre à Capharnaüm , Tabgha et le Mont des Béatitudes.
 Nazareth
 La ville natale de Jésus et le site de beaucoup de ses actes et des miracles .
 Point de départ pour le sentier de Jésus , un réseau de sentiers de randonnée reliant de nombreux sites de la vie et du ministère de Jésus.
 parier She'an
 Une ville Décapole romaine. L'un des plus grands sites archéologiques au Moyen-Orient .

 Bethléem

 Lieu de sépulture de la matriarche Rachel et berceau du roi David .
 Lieu de naissance de Jésus
 Note: Bethléem est dans la zone «A» sous le contrôle de l'Autorité palestinienne . Les visiteurs en provenance d'Israël vont passer à travers un point de contrôle et sont tenus de présenter leur passeport . Israéliens sont interdits d'entrée à la zone «A» sans l'autorisation de l'armée explicite.

 Hébron

 La deuxième ville la plus sainte du judaïsme et de l'endroit où se trouve le Tombeau des Patriarches et des matriarches . Selon la tradition juive , c'est le lieu de sépulture des grands patriarches (Abraham , Isaac et Jacob ) et matriarches (Sarah , Rebecca et Leah ) . La capitale du royaume d'Israël avant David a déménagé à Jérusalem .
 Note: La plupart des Hébron est zoné zone «A» sous le contrôle de l'Autorité palestinienne , à l'exception d'une petite zone où les citoyens israéliens sont autorisés à vivre en commun avec les Palestiniens . Les visiteurs en provenance d'Israël vont passer à travers un point de contrôle et peuvent être tenus de présenter leur passeport . Israéliens sont interdits d'entrée à la zone «A» sans l'autorisation de l'armée explicite.

 Masada

 Massada est devenu célèbre pour son importance dans la Première Guerre judéo- romaine ( Grande Révolte juive ) , lorsqu'un siège de la forteresse par les troupes de l'Empire romain a conduit à un suicide collectif des défenseurs juifs du site lors de la défaite devint imminente.
 Beersheba
 Son règlement attribué au patriarche Abraham. Capitale de la région du désert du Néguev. Il sert de point de départ pour explorer des sites tels que le cratère de Ramon ou l' Unesco au patrimoine mondial de Nabathean Route de l'encens ( Shivta , Avdat , Mamshit ) .

 Eilat

 La ville la plus méridionale d'Israël , sur la côte de la mer Rouge , il est une destination touristique quatre saisons chaude et ensoleillée . Destination populaire pour la plongée sous-marine et de la peau , avec des équipements à la location sur ou à proximité des principales plages.
 kibboutzim
 Un réseau de communes une fois socialistes qui parsèment la campagne . Ils font l'objet d' un processus de modernisation et de réorganisation . Bien connu en Israël pour de grandes contributions à l'histoire d'Israël , la politique , l'armée et le sionisme.

 Césarée

 La vieille ville comprend les ruines romaines et croisées , comme l'amphithéâtre ( où des concerts sont souvent organisés ) , ainsi que le port de Saint-Paul qui a été fait prisonnier à Rome.
 Le club de golf herbeux et villas sont nouvellement développées dans cette ville côtière , qui est devenu plus populaire pour les touristes.
 Ein Gedi
 Printemps du désert . C'est un point de départ pour des excursions dans Massada ainsi que la Mer Morte.
 Tzippori
 Une ville romaine présentant mosaïques élaborées et une synagogue historique.
 Beit Guvrin - Maresha
 Un grand complexe archéologique dans les montagnes de Judée.
 tells bibliques
 Il plusieurs monticules de l'âge du fer répartis dans tout le pays . Trois d'entre eux Tel Beer Sheva, Tel Hazor et Megiddo (le site d'Armageddon ) ont été reconnus comme patrimoine mondial de l'Unesco. Ils présentent les systèmes d'eau élaborés qui sont parmi les premiers dans le monde.

Saint-Jean d'Acre et Beit Shéan, trésors d'Israël

 

 

Saint-Jean d'Acre et Beit Shéan, trésors d'Israël

par Richard Saindon

 

Seize heures. C'est l'heure de grâce à Saint-Jean-d'Acre. En bordure des ruelles ombragées de la vieille ville, plusieurs hommes attablés ici et là, jouent aux cartes ou au backgammon en sirotant des verres de café turc. D'autres, assis sur des caisses de fruits, fument tranquillement le narguilé mieux connu chez nous sous le nom de pipe à eau. Officiellement on fume du tabac, mais fréquemment on ajoute aussi un petit extra...

Située à une vingtaine de kilomètres au sud de la frontière du Liban, Saint-Jean-d'Acre, aussi appelée Akko, est à mon avis l'une des villes ayant le plus de cachet et de magnétisme de l'État d'Israël. Il fait bon flâner dans son pittoresque petit port pour observer les pêcheurs ou encore marcher sur les hauts remparts qui épousent le front de mer en admirant les façades médiévales des maisons, palais et caravansérails. Carrefour de toutes les civilisations ayant marqué l'histoire de l'Antiquité et du Moyen Âge, Saint-Jean-d'Acre présente une fascinante mosaïque d'Orient et d'Occident.

Avec son marché coloré et sa demi-douzaine de mosquées, la ville a toutefois conservé un caractère résolument arabe. L'histoire de Saint-Jean-d'Acre est plutôt mouvementée. Phéniciens, Assyriens, Égyptiens, Grecs, Romains, Perses ou Mamelouks l'ont tour à tour vaincue et occupée. Les épaisses murailles de la ville portent d'ailleurs les traces des conquérants ou encore de ceux qui, comme Napoléon Bonaparte, ont tenté vainement de s'en emparer.

La cité des Croisés
Pendant près de deux siècles, de 1099 à 1291, elle fut le bastion des Templiers et des Hospitaliers. C'est de là que les chevaliers Baudouin de Hainaut et Richard Coeur de Lion ont lancé leurs croisades pour tenter de chasser les musulmans de la Terre sainte. Temps fort d'une visite à Saint-Jean-d'Acre, la découverte de la citadelle souterraine des Croisés réserve plus d'une surprise. On apprend d'abord que cette partie de la forteresse a été ensevelie au 18e siècle par un pirate albanais sanguinaire surnommé El-Jazzar (le boucher). Ce charmant personnage voulait bâtir son palais par-dessus la citadelle des Croisés sans avoir besoin de la démolir.

On a entrepris, il y a quelques années, d'excaver les bâtiments de la cité des Croisés et les travaux se poursuivent. Après avoir traversé quelques pièces, on débouche dans l'extraordinaire salle des Chevaliers, ancien réfectoire des moines-soldats de l'ordre des Hospitaliers qui se trouve maintenant à plus de huit mètres sous le niveau de la rue. Il faut voir les immenses piliers qui soutiennent la voûte. Une oeuvre impressionnante. Des fleurs de lys sculptées dans les angles rappellent le séjour des Chevaliers français. On emprunte aussi les passages secrets partant de cette salle et qui autrefois débouchaient à la mer pour permettre l'évacuation en cas d'attaque. Flâner des heures à St-Jean-d'Acre est chose facile tout en visitant les souks, les beaux caravansérails construits par les Croisés pour héberger les pèlerins en Terre Sainte, la mosquée Blanche, léguée par El-Jazzar ou encore le musée de l'Héroisme consacré au nationalisme juif pendant le mandat britannique.

La ville ensevelie
Ce dimanche de mai, il faisait chaud, très chaud même, dans la vallée du Jourdain qui traverse de part en part l'État d'Israël. À une quarantaine de kilomètres au sud du lac de Tibériade, un soleil de plomb dardait les collines verdoyantes et les vastes champs d'oliviers. Malgré un mercure de 34° à l'ombre nous marchions, émerveillés, dans les ruines de Beit Shéan. Quelques heures auparavant, assis à une terrasse d'un village voisin à déguster des falafels, véritable plat national israélien, mon guide, Yaakov Goldfine, m'avait promis de me montrer un site unique; les ruines formidables d'une ville de 50 000 habitants rasée par un tremblement de terre survenu à l'aube, le 18 janvier de l'an 749. Il a tenu parole. Debout dans les gradins du vaste amphithéâtre qui comptait 7 000 places, nous contemplons l'immense champs de ruines. Tout près de nous, un groupe de touristes allemands semble aussi subjugué par l'ampleur des lieux. En fait, le site est si vaste qu'au rythme actuel des fouilles, il faudra 200 ans pour le mettre au jour !

 

Une histoire de sept millénaires
L'implantation de l'homme à Beit Shéan remonte à plus de 7 000 ans. La ville occupait une position stratégique sur la route du commerce entre deux des «superpuissances» de l'Antiquité; l'Égypte et Babylone. Son histoire est faite d'invasions et de conquêtes. La ville fut même rayée de la carte lors de l'invasion des Assyriens en 732 av. J.-C. Trois cents ans plus tard, sous le règne d'Alexandre le Grand, Beit Shéan est reconstruite. Elle devient alors la plus grande des dix villes palestiniennes de l'empire grec et prend le nom qui va être le sien pour les 900 années à venir: Scythopolis. Par la suite, la ville passe tour à tour sous le contrôle de nombreuses dynasties avant d'être conquise par les juifs hasmonéens en 104 av. J.-C. puis à nouveau par les Romains. L'agglomération connaît une ère de prospérité sous les empereurs Hadrien et Marc-Aurèle pendant le deuxième siècle. Perses, Musulmans et Croisés viennent ensuite la conquérir. Finalement, au début du 20e siècle, Beit Shéan n'est plus qu'un petit village oublié, propriété d'un sultan turc. Abandonnée par les Palestiniens lors de la guerre de 1947-49, la région est finalement peuplée par des immigrants juifs.
Fouilles archéologiques
Depuis 1982, le archéologues israéliens mènent une campagne de fouilles de très grande envergure sur le site. Les anciennes rues de la ville sont dégagées. On peut voir à certains endroits les façades des boutiques qui existaient à l'époque romaine. Le temple rond, un édifice haut de 14 mètres, dominait le coeur de la cité. Ses immenses colonnes, d'une hauteur de 9 mètres et d'un poids de 25 tonnes, reposent dans la rue, exactement au même endroit où elles se sont effondrées le jour du tremblement de terre de 749. Les toilettes publiques, ou vespasiennes, sont dignes de mention. La salle mise au jour par les archéologues comptait 40 sièges en pierre. L'eau provenant d'un réservoir aménagé sur le toit du bâtiment, coulait dans un canal situé sous les sièges pour évacuer les excréments. Des générations d'archéologues pourront encore fouiller le site. À lui seul le tell de Beit Shéan, un gigantesque monticule haut de 50 mètres, renferme d'autres ruines accumulées en couches successives au cours des siècles et même des millénaires. Au Moyen-Orient, l'usage voulait qu'on nivelle les vestiges des immeubles abandonnés ou détruits pour construire de nouveaux bâtiments par dessus. Beit Shéan lance par-dessus les siècles des ponts jusqu'à nous. L'antique cité n'a pas fini de nous révéler ses mystères.

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